
David Gerstein
David Gerstein est né en 1944 à Jérusalem. Très jeune, il est subjugué par l’art et rien ne semble pouvoir étancher sa soif d’apprendre. Cet artiste-né entreprend alors de parcourir le monde d’écoles en écoles pour se former à sa passion. C’est en toute logique qu’il commence son parcours en étudiant à l’Académie de Bezalel à Jérusalem. Puis son rêve de toujours, Paris, lui tend les bras et il part rejoindre les Beaux-Arts en 1960. Il fréquentera ensuite l’Art Student League à New-York et ses pas l’amèneront aussi en Italie où il participera à la Biennale d’impression à Florence en 1972. Il sera encore diplômé de la St Martin’s School Of Art à Londres en 1974. Au gré de ses voyages, David Gerstein s’imprègne profondément de toutes ces villes visitées, de leur culture et de leur énergie, qui forgeront irrémédiablement son style et sa sensibilité résolument cosmopolite.
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Cette formation plus que complète lui donne le goût et la polyvalence pour nombreuses techniques : peinture, gravure, sculpture… La peinture, et notamment la peinture figurative pour laquelle il se battra dans le but d’en faire reconnaître la légitimité, sera son premier amour. Il trouve son inspiration dans les choses simples de la vie moderne : ses souvenirs d’enfance, les vacances, des scènes du quotidien ou ses expériences personnelles. On y retrouve pourtant de manière omniprésente un dénominateur commun : le mouvement. Ses œuvres sont très pop, colorées, vibrantes et joviales, particulièrement ludiques et empruntes d’une certaine touche d’humour.
Alors qu’il jouit déjà une belle renommée grâce à ses peintures, il se tourne de plus en plus vers la sculpture qui lui donne la possibilité grisante d’explorer davantage le mouvement qu’il aime tant et le relief. Après s’être quelque peu cherché, il se spécialise dans la méthode de l’acier découpé et il est l’un des pionniers à utiliser la découpe laser dans l’art. Il réalise alors une série de « figures sculptées ». Cette technique le ravit car elle lui permet de donner vie à des œuvres en trois dimensions. L’expression « sortir du cadre » prend alors pour lui tout son sens ! Il confiera d’ailleurs : « Dès le début, j’ai essayé de créer des peintures tridimensionnelles, c’est ce qui m’a amené aux sculptures en bois au début des années 80. Soudain, quinze ans plus tard, j’ai finalement trouvé le moyen parfait de créer une peinture en trois dimensions, flottant sur le mur, respirante, vivante. C’était, pour moi, un moment d’eureka. Je savais dès lors que je voudrais continuer à développer ce medium »
David Gerstein est intimement convaincu que l’art se doit de s’adresser à tous, tant au regard aguerri qu’à l’œil néophyte. C’est pourquoi, il s’applique très tôt à sortir des limites que représentent les musées et les galeries pour investir la rue, parfait écrin pour sa folie des grandeurs. Les parcs, les stades et les centres commerciaux deviennent ses terrains de jeu favori. Il réalisera notamment le Momentum, une pièce théâtrale de 18,5 mètres considérée comme la plus haute sculpture de Singapour.