
Patrick Rubinstein
Patrick Rubinstein naît de famille d’artiste et d’esprits inventifs dans les années 60, et passe son enfance à Saint-Germain-des-Prés, puis devient artiste à son tour ! Tous les ingrédients sont réunis pour l’éclosion d’un esprit novateur.
Inspiré par les grands maîtres de l’art optique et de l’art cinétique que sont Vazarely, Yacov Agam, Soto, ou Cruz Diez, il établit un premier contact manuel avec son art et fabrique des oeuvres optiques et cinétiques en découpant des photos de membres d’une même famille et en les collant au format accordéon. Il révèle alors les similitudes des traits familiaux par l’induction du mouvement de l’œil et du corps qui se porte d’un côté ou de l’autre de la composition. Ce travail sur la fusion des visages lui permet de vendre ses premières œuvres. C’est la fin des années 70.
L’art Optique place l’œil du spectateur comme moteur de l’œuvre. Ses mouvements artistiques jouent sur les failles de notre perception visuelle, à l’aide de formes géométriques qui éveillent immédiatement une sensation corporelle, physique. On est comme happé par le visuel.
L’art cinétique quant à lui joue sur le mouvement, produit soit par les éléments extérieurs (lumière, vent…), soit par le déplacement du spectateur.
Si jusqu’ici les arts optiques et cinétiques ne s’intéressent qu’aux formes géométriques, par ce travail personnel sur photo, Patrick Rubinstein invente un nouveau courant qui assimile des visages, puis plus tard des objets et des mots, aux principes connus du mouvement et de la forme.
Voir les oeuvres
Patrick fait ensuite un détour par la mode, où il travaille à l’accessoirisation de vêtements et apprend ainsi à utiliser des textures, des paillettes, des strass, et les couleurs, ce qui ne cessera d’alimenter la construction de son ouvrage, qu’il veut de plus en plus précis techniquement.
Pendant cette période des années 80 jusqu’au début des années 2000, c’est l’avènement du Pop Art : l’art populaire.
Il s’agit là de faire appel à des savoirs collectifs et surtout populaires pour les transcrire en œuvre. C’est une période d’art figuratif, coloré, acidulé qui a laissé son empreinte aussi dans l’inconscient de Patrick Rubinstein.
En 2007, il tourne la page des ateliers de mode et revient à ses premiers amours, enrichi de techniques et de savoirs. Il commencera par mélanger des mots à des photographies en noir et blanc de la période constructiviste.
Puis en 2009, il utilise ses inspirations de jeunesse qu’il lie aux courants du moment. Enfant du rock et du Pop Art, et contemporain du street Art, il fait jaillir sur grand format les visages des années 70 sur fond de graph.
C’est la naissance du Kinetic Op Art.
Patrick Rubinstein devient un nom en créant son propre courant artistique, et continue d’évoluer. Plus récemment à partir de 2016, il innove avec l’utilisation de feuilles métalliques produisant des effets visuels intenses, et qui introduisent une tierce partie inédite chez lui : la lumière.
Aujourd’hui, si vous voyez une œuvre de Patrick Rubinstein, vous constaterez qu’il a évolué vers un figuratif plus poétique, monochrome avec une utilisation massive d’effets lumineux. C’est sa période d’ “Exception ».
Il affiche une constante toutefois : vouloir nous surprendre et susciter une émotion en chacun de nous.